Review - NAME Festival 2007 @ Roubaix - 21/09
Le Name version 2007 s’annonçait bigger que les 2
précédentes, évolution oblige. Une programmation de poids dans un lieu
magnifique. L’équipe du sous-marin presque au complet (hein les 2 cinéastes en
herbe ?) se devait d’être présent pour vous relater l’événement nordique
de cette rentrée. Comme si la programmation bien fournie ne suffisait pas à
nous trainer là-bas, la présence (en tant que vainqueur du Name Dj contest
2006) d’un individu bien connu de nos services ne fit que renforcer la
cohérence de ce déplacement, j’ai bien sûr nommé: Benales . Direction donc
Roubaix et la Condition Publique en compagnie de et
votre serviteur.
22h, arrivée à Roubaix.
Après un bon Kebab et une belle victoire rugbistique, c’est lancé tel un Chabal vers la
ligne d’en-but que nous nous dirigeons vers la Condition Publique. Comme tout
bon festival qui se respecte, un bonne demi-heure de retard fut prise dès le
début, ce qui nous permit de pouvoir voir un peu plus longtemps notre Benales
régional. Devant un public parsemé mais passionné, Benales
avait la dure tâche
de lancer les hostilités dans la salle Lucette. Vers les coups de 23h30, Alex
Smoke prit le relais pour un live entrainant, et bien foutu, comme d’hab quoi,
la valeur sûre du festival. Le magnifique lieu culturel de la Condition Publique
contenant 3 salles, il fallait donc bouger pas mal pour pouvoir apprécier la
totalité de la programmation.
Après un petit passage par Fuckpony puis
« l’espace multimédia », où l’on pouvait apprécier un florilège des
nouveaux moyens de faire de la musique électronique avec Reactable par exemple,
et également apprécier la « folie » des motard en colère, la fine
équipe s’installait dans la Odette. Après avoir vu la fin d’un set
complètement déjanté de sCrAmBlEd?HaCkZ!, le clou d’une soirée bien terne dans son ensemble se présentait
devant les Pcs. En effet, bien que disposant de trois salles (parfaitement
isolées hein ?), la programmation ne sortait pas vraiment d’un style
minimal à outrance, à part quelques Ovni musicaux, rien de bien surprenant à se
mettre sous la dent. Revenons à nos moutons, et à Modeselektor donc. Le duo
était attendu sur son deuxième album, et tout le monde se questionnait sur la
possibilité d’en faire un live, et bien… réponse donnée avec maestria, puisque
ce live fut ahurissant. Un feu d’artifice de basses enrobé de mélodies
entrainantes à souhait, le public ne s’y est pas trompé, ce fut l’orgie sur le
dancefloor !! Dans un mélange subtil de leurs collaborations avec TTC
(Festoche français oblige…), de leur période dub-électro et de leur dernier
album, ce live superbement illustré par Pfadfinderei a conquis les derniers
ignares qui ne connaissaient pas Modeselektor.
Nous passerons rapidement sur les performances sans grand relief de
Damian Lazarus, Ellen Allien, Alter Ego et autres pour distribuer quelques bons
points. On notera quand même un mix beaucoup plus sympa que le reste de la
nouvelle perle de chez get physical : Heidi. On notera aussi une belle
sélection musicale de Gildas et Masaya, même si les enchainements et techniques
de mix n’étaient pas au rendez-vous. 5h,
temps de rentrer (tant bien que mal, hein Flo ?) sur Lille, et de délaisser
la Condition Publique et ses survivants pour un repos bien mérité.
On retiendra donc de cette soirée :
le passage de Benales
, le phénomène Modeselektor, le lieu superbement décoré et
des visuels de grande qualité. La déception est donc venue du manque d’audace
au niveau de la programmation, tout en sachant également que le lendemain
devait être aussi dédié à la minimale. A l’heure où les Festivals se font tirer
dessus pour leur manque d’originalité et d’ouverture au niveau musical, le Name
n’a pas su déroger à la règle, à croire que c’est l’apanage de la réussite.
Heureusement, on a pu éviter Justice ou autre méta-star montante actuelle. Ce
festival a quand même le mérite de proposer une alternative, certes trop
stéréotypée, à cette vague montante, le tout dans un lieu magnifique, avec des
moyens phénoménaux. Ce festival itinérant n’est d’ailleurs pas terminé
puisqu’il reste encore à la caravane Name, un passage par Maubeuge
et un par
Dunkerque
.
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